Tunisia
Déclaration
de la Mission Permanente de Tunisie lors de la deuxième
session de négociations intergouvernementales
sur le projet de la déclaration
de l’Agenda de développement
Post-2015
(New York, 20 février 2015)
Prononcée par M. Ramzi LOUATI
Conseiller
PERMANENT MISSION OF TUNISIA
TO THE UNITED NATIONS
31 BEEKMAN PLACE
NEW YORK, N.Y. 10022Messieurs les Co-facilitateurs
Merci de m’avoir accordé la parole.
La délégation de mon pays s’associe à la déclaration faite par l’Afrique du
Sud au nom du Groupe des 77 et de la Chine, à la déclaration faite par le
Mozambique au nom du Groupe Africain et à la déclaration faite par la
Jordanie au nom du Groupe Arabe.
Nous vous remercions pour la qualité du document qui nous a été soumis et
qui a permis de guider nos échanges au cours de ce débat. Un document de
valeur, riche d’idées constructives, mais qui nécessite, de notre point de vue,
certains ajouts et rectifications.
A cet égard, nous souhaitons faire ces observations à titre national :
Nous estimons que la déclaration devrait être ambitieuse, visionnaire, axée
sur l’action, centrée sur l’homme et réaffirmant l’engagement commun de
tous les Etats membres à l’éradication de la pauvreté et à la réalisation du
développement durable.
La déclaration devrait être également balancée reflétant l’équilibre entre les
trois dimensions du développement durable économique, sociale et
environnementale tel que figurant dans le rapport du Groupe de Travail
Ouvert sur les Objectifs du Développement Durable (ODD).
La déclaration devrait indiquer clairement que les propositions consignées
dans le rapport du Groupe de Travail Ouvert sur les Objectifs du
Développement Durable constituent la base principale de l’intégration des
ODD dans l’Agenda de développement pour l’après 2015.
Nous tenons, en outre, à souligner que la déclaration devrait réaffirmer
l’engagement indéfectible des Etats à promouvoir le droit à l’éducation, à la
santé et au travail décent pour tous.
En ce qui concerne les moyens de mise en œuvre, la déclaration devrait
réaffirmer l’engagement de fournir 0,7 % du PNB des pays développés au
profit du développement durable des pays en voie de développement, 0,15 %
au profit des pays les moins avancés et pourquoi pas hisser la barre des
engagements et augmenter ce pourcentage à hauteur de 1% du PNB afin de réaliser les objectifs si ambitieux de l’Agenda de développement pour l’après
2015.
De même, en adressant la question de la mise en œuvre de l’Agenda, nous
estimons qu’il faudrait mettre en exergue le principe du respect de l’espace
politique national « respect for the National Policy Space » qui permet de
tenir compte des priorités nationales des pays, de leurs capacités spécifiques
et de leurs conditions internes particulières.
La mise en œuvre de l’Agenda ne requiert pas uniquement des moyens
financiers. Certes, ces moyens sont indispensables mais restent
indiscutablement insuffisants en l’absence d’un transfert de technologie vers
les pays en développement et d’un renforcement de leurs capacités en vue
d’assurer un développement qui s’inscrit véritablement dans la durée.
La délégation de mon pays rejoint, dans ce cadre, les appels faits à la mise en
place d’un mécanisme onusien de transfert de technologie vers les pays en
voie de développement.
Les Etats en développement n’auront aucune chance de réaliser leur
développement durable s’ils ne peuvent accéder aux technologies nécessaires
à ce développement dans les secteurs industriel, agricole, de
télécommunication et de services en général. L’industrialisation est
particulièrement un « must » pour tout pays qui ambitionne de s’acheminer à
pas sûrs sur la voie du développement.
Messieurs les Co-facilitateurs
Ayant signalé ces remarques de portée générale, permettez-moi de proposer
les rectifications spécifiques suivantes :
Concernant le premier paragraphe :
Nous sommes d’avis que dans ce paragraphe, il devrait être clairement
indiqué que « l'éradication de la pauvreté est le plus grand défi auquel est
confronté le monde », au lieu de le mentionner dans le début du paragraphe 7.
Nous proposons, également, de parler de « prospérité commune » ou
« partagée » (Common or shared Prosperity) au lieu de « prospérité » tout
cours.Paragraphe 4 : Il convient d’ajouter d’autres principes très importants, à
savoir le respect de la souveraineté des Etats, l’intégrité territoriale et le droit
des peuples à l’autodétermination.
Paragraphe 5 : Nous proposons d’ajouter à la fin de ce paragraphe « la
promotion de la primauté du droit aux échelles nationale et internationale »
(promoting the rule of law at the national and international levels).
Paragraphe 6: Nous proposons d’ajouter l’adjectif pacifique: un monde
juste, pacifique, équitable, tolérant et inclusif (a just, peaceful, equitable,
tolerant and inclusive world).
Nous tenons à introduire l’idée de « Résilience ». A cet égard, il convient
d’ajouter à la fin du paragraphe le mot résilient: « sustained resilient
economic growth ».
Paragraphe 8 : Il faudrait mentionner les peuples et les Etats sous
occupation étrangère comme faisant face à un grave problème entravant
sérieusement leurs efforts à réaliser le développement durable.
Nous sommes d’avis aussi que la déclaration devrait mettre en exergue le lien
fondamental entre paix, sécurité et développement durable. Les évolutions
constatées lors des dernières années sur la scène internationale prouvent
incontestablement que la paix et la sécurité sont des conditions
incontournables et vitales à la réalisation du développement.
Parvenir aux objectifs et cibles du développement durable dans les pays en
développement qui souffrent de conflit, d’occupation, de terrorisme et
d’insécurité restera toujours une illusion voire un mirage trompeur au delà de
toute atteinte.
Enfin, nous tenons à souligner que la déclaration devrait mettre l’accent sur
les principes d’appropriation nationale et de responsabilité commune mais
différenciée.
A cet égard, nous rejoignons la position de certaines délégations qui ont
estimé que le concept de responsabilité mutuelle figurant dans le présent
document reste à clarifier.
Je vous remercie.
de la Mission Permanente de Tunisie lors de la deuxième
session de négociations intergouvernementales
sur le projet de la déclaration
de l’Agenda de développement
Post-2015
(New York, 20 février 2015)
Prononcée par M. Ramzi LOUATI
Conseiller
PERMANENT MISSION OF TUNISIA
TO THE UNITED NATIONS
31 BEEKMAN PLACE
NEW YORK, N.Y. 10022Messieurs les Co-facilitateurs
Merci de m’avoir accordé la parole.
La délégation de mon pays s’associe à la déclaration faite par l’Afrique du
Sud au nom du Groupe des 77 et de la Chine, à la déclaration faite par le
Mozambique au nom du Groupe Africain et à la déclaration faite par la
Jordanie au nom du Groupe Arabe.
Nous vous remercions pour la qualité du document qui nous a été soumis et
qui a permis de guider nos échanges au cours de ce débat. Un document de
valeur, riche d’idées constructives, mais qui nécessite, de notre point de vue,
certains ajouts et rectifications.
A cet égard, nous souhaitons faire ces observations à titre national :
Nous estimons que la déclaration devrait être ambitieuse, visionnaire, axée
sur l’action, centrée sur l’homme et réaffirmant l’engagement commun de
tous les Etats membres à l’éradication de la pauvreté et à la réalisation du
développement durable.
La déclaration devrait être également balancée reflétant l’équilibre entre les
trois dimensions du développement durable économique, sociale et
environnementale tel que figurant dans le rapport du Groupe de Travail
Ouvert sur les Objectifs du Développement Durable (ODD).
La déclaration devrait indiquer clairement que les propositions consignées
dans le rapport du Groupe de Travail Ouvert sur les Objectifs du
Développement Durable constituent la base principale de l’intégration des
ODD dans l’Agenda de développement pour l’après 2015.
Nous tenons, en outre, à souligner que la déclaration devrait réaffirmer
l’engagement indéfectible des Etats à promouvoir le droit à l’éducation, à la
santé et au travail décent pour tous.
En ce qui concerne les moyens de mise en œuvre, la déclaration devrait
réaffirmer l’engagement de fournir 0,7 % du PNB des pays développés au
profit du développement durable des pays en voie de développement, 0,15 %
au profit des pays les moins avancés et pourquoi pas hisser la barre des
engagements et augmenter ce pourcentage à hauteur de 1% du PNB afin de réaliser les objectifs si ambitieux de l’Agenda de développement pour l’après
2015.
De même, en adressant la question de la mise en œuvre de l’Agenda, nous
estimons qu’il faudrait mettre en exergue le principe du respect de l’espace
politique national « respect for the National Policy Space » qui permet de
tenir compte des priorités nationales des pays, de leurs capacités spécifiques
et de leurs conditions internes particulières.
La mise en œuvre de l’Agenda ne requiert pas uniquement des moyens
financiers. Certes, ces moyens sont indispensables mais restent
indiscutablement insuffisants en l’absence d’un transfert de technologie vers
les pays en développement et d’un renforcement de leurs capacités en vue
d’assurer un développement qui s’inscrit véritablement dans la durée.
La délégation de mon pays rejoint, dans ce cadre, les appels faits à la mise en
place d’un mécanisme onusien de transfert de technologie vers les pays en
voie de développement.
Les Etats en développement n’auront aucune chance de réaliser leur
développement durable s’ils ne peuvent accéder aux technologies nécessaires
à ce développement dans les secteurs industriel, agricole, de
télécommunication et de services en général. L’industrialisation est
particulièrement un « must » pour tout pays qui ambitionne de s’acheminer à
pas sûrs sur la voie du développement.
Messieurs les Co-facilitateurs
Ayant signalé ces remarques de portée générale, permettez-moi de proposer
les rectifications spécifiques suivantes :
Concernant le premier paragraphe :
Nous sommes d’avis que dans ce paragraphe, il devrait être clairement
indiqué que « l'éradication de la pauvreté est le plus grand défi auquel est
confronté le monde », au lieu de le mentionner dans le début du paragraphe 7.
Nous proposons, également, de parler de « prospérité commune » ou
« partagée » (Common or shared Prosperity) au lieu de « prospérité » tout
cours.Paragraphe 4 : Il convient d’ajouter d’autres principes très importants, à
savoir le respect de la souveraineté des Etats, l’intégrité territoriale et le droit
des peuples à l’autodétermination.
Paragraphe 5 : Nous proposons d’ajouter à la fin de ce paragraphe « la
promotion de la primauté du droit aux échelles nationale et internationale »
(promoting the rule of law at the national and international levels).
Paragraphe 6: Nous proposons d’ajouter l’adjectif pacifique: un monde
juste, pacifique, équitable, tolérant et inclusif (a just, peaceful, equitable,
tolerant and inclusive world).
Nous tenons à introduire l’idée de « Résilience ». A cet égard, il convient
d’ajouter à la fin du paragraphe le mot résilient: « sustained resilient
economic growth ».
Paragraphe 8 : Il faudrait mentionner les peuples et les Etats sous
occupation étrangère comme faisant face à un grave problème entravant
sérieusement leurs efforts à réaliser le développement durable.
Nous sommes d’avis aussi que la déclaration devrait mettre en exergue le lien
fondamental entre paix, sécurité et développement durable. Les évolutions
constatées lors des dernières années sur la scène internationale prouvent
incontestablement que la paix et la sécurité sont des conditions
incontournables et vitales à la réalisation du développement.
Parvenir aux objectifs et cibles du développement durable dans les pays en
développement qui souffrent de conflit, d’occupation, de terrorisme et
d’insécurité restera toujours une illusion voire un mirage trompeur au delà de
toute atteinte.
Enfin, nous tenons à souligner que la déclaration devrait mettre l’accent sur
les principes d’appropriation nationale et de responsabilité commune mais
différenciée.
A cet égard, nous rejoignons la position de certaines délégations qui ont
estimé que le concept de responsabilité mutuelle figurant dans le présent
document reste à clarifier.
Je vous remercie.
Stakeholders