Tunisia
Déclaration
de la Mission Permanente de Tunisie lors de la première
session de négociations intergouvernementales
sur
l’Agenda de développement
Post-2015
(New York, 19-21 Janvier 2015)
Prononcée par M. Ramzi LOUATI
Conseiller
PERMANENT MISSION OF TUNISIA
TO THE UNITED NATIONS
31 BEEKMAN PLACE
NEW YORK, N.Y. 10022Messieurs les Co-Facilitateurs
Permettez-moi, tout d’abord, de vous féliciter pour votre nomination en tant
que Co-facilitateurs des négociations intergouvernementales relatives à
l’adoption de l’Agenda du développement post-2015.
Nous sommes profondément convaincus que grâce à votre habilité et sagesse
vous parviendrez à faciliter ces négociations avec succès.
Permettez-moi aussi de souligner que ma délégation s’associe à la déclaration
faite, hier, par l’honorable Représentant d’Afrique du Sud au nom du Groupe
des 77 et de la Chine, à la déclaration faite par l’honorable Représentant du
Royaume du Maroc au nom du Groupe Africain et à la déclaration faite par
l’honorable Représentant du Yémen au nom du Groupe des Etats arabes.
Messieurs les Co-Facilitateurs
Nous entamons maintenant les négociations intergouvernementales relatives
à l’adoption de l’Agenda de développement post-2015. Un agenda que nous
voulons ambitieux, capable de répondre aux aspirations de nos peuples à un
développement durable, à un monde meilleur, à un monde juste et équitable
qui tourne la page des injustices chroniques.
Un programme d’avenir, transformateur, centré sur l'éradication de la
pauvreté et de la faim, visant à améliorer la vie de tous les peuples,
notamment les plus vulnérables et à protéger notre planète pour les
générations futures.
Nous sommes incontestablement, tous tenus, Etats, Système des Nations
Unies, autres Organisations Internationales, société civile et secteur privé…
de faire réussir ce programme et d’y contribuer en fonction de nos avantages
comparatifs respectifs.
A cet égard, la délégation de mon pays souhaite faire les observations
suivantes :
- Le rapport du groupe de travail ouvert sur les objectifs du
développement durable publié sous la cote A/68/970 tel qu’ adopté par
l’Assemblée Générale par sa résolution n° A/RES/68/309 doit
constituer la base principale de l’intégration des ODD dans l’agenda du
développement post-2015.- Cette intégration devrait être équilibrée respectant la complémentarité
des trois dimensions du développement durable à savoir l’économique,
le social et l’environnemental.
- La mise en œuvre de l’Agenda de développement post-2015 devrait se
faire dans le cadre d`une coopération internationale se basant sur le
principe de responsabilités communes mais différentiées.
- Le programme qui sera élaboré restera des vœux pieux sans la mise en
place de moyens de mise en œuvre efficaces susceptibles d’assurer la
transformation souhaitée.
- Les lacunes enregistrées dans la réalisation des Objectifs du Millénaire
pour le Développement sont dues principalement au manque
d’efficacité des moyens qui ont été dédiés à leur mise en œuvre et à
l’incapacité de la communauté internationale de remédier à temps à
cette situation.
- L’Agenda de développement post-2015 ne saurait être réalisé en
l’absence d’une volonté réelle de la part des pays partenaires capables
d’assurer les financements nécessaires. A ce titre, nous tenons à
souligner que l’aide publique au développement (ODA) constitue une
source importante de financement du développement et nous appelons
nos partenaires à remplir leurs engagements antérieurs et fournir 0.7 %
de leur Produit National Brut (PNB) au profit des pays en voie de
développement et 0.15 % au profit des pays les moins avancés.
- Nous appelons, de même, les pays partenaires à examiner la possibilité
d’augmenter le pourcentage de leur aide publique au développement
jusqu’à hauteur de 1%.
- Dans ce cadre, nous formulons le vœu que la troisième conférence
internationale sur le financement du développement, qui aura lieu à
Addis Abeba en juillet prochain, nous permette d’avancer dans ce sens.
- D’autre part, il est clair qu’un développement durable et inclusif ne
saurait se réaliser sans avoir remédié à l’énorme fossé technologique
dont souffrent les pays en voie de développement. Nous soulignons à
ce titre, l’impératif de mise en place d’un mécanisme de facilitation de
la technologie et notamment du transfert de la technologie propre et
verte et de la technologie énergétique vers les pays en développement. - L’Agenda de développement post-2015 devrait prévoir des solutions
au problème d’endettement dont souffrent plusieurs pays en
développement, notamment à travers des mesures d’allégement, de
restructuration de ces dettes et de suppression des dettes des pays les
moins avancées.
- Le renforcement des capacités des pays en développement constitue
un moyen de mise en œuvre incontournable de l’Agenda de
développement post-2015. Nous appelons nos partenaires à fournir tout
l’appui nécessaire à soutenir les efforts des pays en développement à se
doter des capacités requises et à bâtir une infrastructure résiliente
nécessaire à la réalisation du développement durable auquel nos
peuples aspirent.
- La coopération sud –sud et la coopération triangulaire contribuent au
développement durable des pays du sud et doivent être
complémentaires à la coopération nord-sud.
- Le commerce international est indéniablement un facteur de croissance
économique et du développement. La Tunisie estime qu’il est crucial
de promouvoir un système commercial mondial équitable et ouvert qui
tient compte des intérêts de l’ensemble des pays et qui offre surtout
aux pays en développement un meilleur accès aux marchés mondiaux.
Enfin, nous tenons à vous assurer, Messieurs les Co-Facilitateurs, de
l’engagement de la Tunisie à participer activement à ces négociations en vue
de parvenir à l’adoption d’un Agenda de développement réellement
visionnaire, ambitieux, efficace et transformateur.
Je vous remercie pour votre attention.
de la Mission Permanente de Tunisie lors de la première
session de négociations intergouvernementales
sur
l’Agenda de développement
Post-2015
(New York, 19-21 Janvier 2015)
Prononcée par M. Ramzi LOUATI
Conseiller
PERMANENT MISSION OF TUNISIA
TO THE UNITED NATIONS
31 BEEKMAN PLACE
NEW YORK, N.Y. 10022Messieurs les Co-Facilitateurs
Permettez-moi, tout d’abord, de vous féliciter pour votre nomination en tant
que Co-facilitateurs des négociations intergouvernementales relatives à
l’adoption de l’Agenda du développement post-2015.
Nous sommes profondément convaincus que grâce à votre habilité et sagesse
vous parviendrez à faciliter ces négociations avec succès.
Permettez-moi aussi de souligner que ma délégation s’associe à la déclaration
faite, hier, par l’honorable Représentant d’Afrique du Sud au nom du Groupe
des 77 et de la Chine, à la déclaration faite par l’honorable Représentant du
Royaume du Maroc au nom du Groupe Africain et à la déclaration faite par
l’honorable Représentant du Yémen au nom du Groupe des Etats arabes.
Messieurs les Co-Facilitateurs
Nous entamons maintenant les négociations intergouvernementales relatives
à l’adoption de l’Agenda de développement post-2015. Un agenda que nous
voulons ambitieux, capable de répondre aux aspirations de nos peuples à un
développement durable, à un monde meilleur, à un monde juste et équitable
qui tourne la page des injustices chroniques.
Un programme d’avenir, transformateur, centré sur l'éradication de la
pauvreté et de la faim, visant à améliorer la vie de tous les peuples,
notamment les plus vulnérables et à protéger notre planète pour les
générations futures.
Nous sommes incontestablement, tous tenus, Etats, Système des Nations
Unies, autres Organisations Internationales, société civile et secteur privé…
de faire réussir ce programme et d’y contribuer en fonction de nos avantages
comparatifs respectifs.
A cet égard, la délégation de mon pays souhaite faire les observations
suivantes :
- Le rapport du groupe de travail ouvert sur les objectifs du
développement durable publié sous la cote A/68/970 tel qu’ adopté par
l’Assemblée Générale par sa résolution n° A/RES/68/309 doit
constituer la base principale de l’intégration des ODD dans l’agenda du
développement post-2015.- Cette intégration devrait être équilibrée respectant la complémentarité
des trois dimensions du développement durable à savoir l’économique,
le social et l’environnemental.
- La mise en œuvre de l’Agenda de développement post-2015 devrait se
faire dans le cadre d`une coopération internationale se basant sur le
principe de responsabilités communes mais différentiées.
- Le programme qui sera élaboré restera des vœux pieux sans la mise en
place de moyens de mise en œuvre efficaces susceptibles d’assurer la
transformation souhaitée.
- Les lacunes enregistrées dans la réalisation des Objectifs du Millénaire
pour le Développement sont dues principalement au manque
d’efficacité des moyens qui ont été dédiés à leur mise en œuvre et à
l’incapacité de la communauté internationale de remédier à temps à
cette situation.
- L’Agenda de développement post-2015 ne saurait être réalisé en
l’absence d’une volonté réelle de la part des pays partenaires capables
d’assurer les financements nécessaires. A ce titre, nous tenons à
souligner que l’aide publique au développement (ODA) constitue une
source importante de financement du développement et nous appelons
nos partenaires à remplir leurs engagements antérieurs et fournir 0.7 %
de leur Produit National Brut (PNB) au profit des pays en voie de
développement et 0.15 % au profit des pays les moins avancés.
- Nous appelons, de même, les pays partenaires à examiner la possibilité
d’augmenter le pourcentage de leur aide publique au développement
jusqu’à hauteur de 1%.
- Dans ce cadre, nous formulons le vœu que la troisième conférence
internationale sur le financement du développement, qui aura lieu à
Addis Abeba en juillet prochain, nous permette d’avancer dans ce sens.
- D’autre part, il est clair qu’un développement durable et inclusif ne
saurait se réaliser sans avoir remédié à l’énorme fossé technologique
dont souffrent les pays en voie de développement. Nous soulignons à
ce titre, l’impératif de mise en place d’un mécanisme de facilitation de
la technologie et notamment du transfert de la technologie propre et
verte et de la technologie énergétique vers les pays en développement. - L’Agenda de développement post-2015 devrait prévoir des solutions
au problème d’endettement dont souffrent plusieurs pays en
développement, notamment à travers des mesures d’allégement, de
restructuration de ces dettes et de suppression des dettes des pays les
moins avancées.
- Le renforcement des capacités des pays en développement constitue
un moyen de mise en œuvre incontournable de l’Agenda de
développement post-2015. Nous appelons nos partenaires à fournir tout
l’appui nécessaire à soutenir les efforts des pays en développement à se
doter des capacités requises et à bâtir une infrastructure résiliente
nécessaire à la réalisation du développement durable auquel nos
peuples aspirent.
- La coopération sud –sud et la coopération triangulaire contribuent au
développement durable des pays du sud et doivent être
complémentaires à la coopération nord-sud.
- Le commerce international est indéniablement un facteur de croissance
économique et du développement. La Tunisie estime qu’il est crucial
de promouvoir un système commercial mondial équitable et ouvert qui
tient compte des intérêts de l’ensemble des pays et qui offre surtout
aux pays en développement un meilleur accès aux marchés mondiaux.
Enfin, nous tenons à vous assurer, Messieurs les Co-Facilitateurs, de
l’engagement de la Tunisie à participer activement à ces négociations en vue
de parvenir à l’adoption d’un Agenda de développement réellement
visionnaire, ambitieux, efficace et transformateur.
Je vous remercie pour votre attention.
Stakeholders