Switzerland
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IPM/CSD-17 on Agriculture, Rural development, Land, Drought, Desertification, and Africa.
New-York, February 23-27, 2009
Subject: Agriculture
Date 24.02.09
Responsible Person: Claudia Challandes
Chère Mme la Présidente,
vous l?avez dit dans votre discours d?introduction, nous avons besoin d?une
révolution. Sans changement fondamental, nous ne pourrons pas répondre aux
besoins croissants de la population mondiale et doubler la production agricole d?ici à
2050.
Notre tâche clef sera certes de rendre l?agriculture plus productive mais aussi
équitable et protectrice des ressources naturelles (comme l?a bien très bien présenté
Mme Sara Scherr ce matin), bref, une agriculture durable.
Et l?objectif majeur est dès à présent et rapidement d?accroître les investissements
publics mais également privés dans l'agriculture et dans les infrastructures en milieu
rural. Comment accroître ces investissements ? la CSD17 devrait jouer un rôle
important pour la formulation de recommandations concrètes dans ce sens.
Nous aimerions aussi vous rendre attentifs à l?évaluation internationale sur le rôle de
la science et des technologies agricoles pour le développement (IAASTD). Le rapport
IAASTD propose des options politiques dont nous devrions mieux tenir compte.
La Suisse soutient les priorités suivantes que le Secrétaire Général mentionne en
partie dans le document (E/CN.17/2009/3) mais qui ne sont pas repris suffisamment
dans le chapitre final « The Way Forward »:
? Les politiques commerciales, agricoles et alimentaires doivent favoriser une
agriculture répondant à de multiples fonctions, notamment de gérer durablement
les ressources naturelles.
? Nos efforts doivent plus se concentrer sur les exploitations familiales qui
possèdent les plus grandes potentialités en terme d'accroissement de la
production.
? Il faut favoriser une production locale/régionale et durable, tout en favorisant
l?ouverture progressive et équitable des marchés.
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? Les liens commerciaux entre les agriculteurs et les acheteurs locaux, régionaux
et internationaux, ainsi que d?autres secteurs non agricoles, doivent être établis
sur le long terme.
? L?intégration et l?accès au marché des agriculteurs et la limitation des risques lié
à la volatilité des prix est une priorité.
Voici un certain nombre de recommandations qui nous sont importantes:
? Il est crucial de donner plus de poids à la reconnaissance des critères de
durabilité (environnementaux, sociaux) par les règles internationales du
commerce. Le chapitre de l?OMC « commerce et environnement » doit être
renforcé.
? Le développement de standards de durabilité et de systèmes de certification
harmonisés au niveau international est nécessaire. Les gouvernements ont, sur
ces questions, un rôle de guidance important à jouer.
Mme la Présidente, nous aimerions dans ce sens répondre à la question que nous
vous avez posé hier concernant les biocarburants. La Suisse est d?avis que :
? La promotion des biocarburants nécessite des conditions cadres assurant un
effet positif prouvé de leur utilisation et qui vérifie leur compatibilité à des
standards sociaux et environnementaux minimaux. La production des
biocarburants ne doit pas entrer en concurrence ave la production alimentaire.
Mme la Présidente, les recommandations suivantes devraient encore être prises en
compte:
? La reconnaissance et la rémunération (privée et publique) des services
environnementaux des agriculteurs est essentielle pour une production agricole
durable.
? La recherche, le conseil et la vulgarisation pour l?application de pratiques
agricoles durables comme les systèmes de production intégrés et combinés
(cultures, élevage ; agricoles et forestiers), orientés vers une protection du sol et
une utilisation efficace de l?eau doivent être renforcés.
? La gestion des risques est une question centrale pour les petits exploitants. Il faut
favoriser une diversification (sur toute la chaîne de production) et mettre en place
de systèmes de micro-assurance.
Et finalement, il nous rappelons que la croissance de la production agricole
nécessaire ne doit pas s?accomplir au dépens des ressources naturelles (eau, sol,
forêts et biodiversité ) et sociales. Nous parlerons du sol à la session de demain,
mais nous aimerions proposer des recommandations sur deux thèmes ici :
? Eau : les mesures à prendre sont sur 3 niveaux: la recherche (espèces
résistantes à la sécheresse), la formation, le conseil, la vulgarisation (mode de
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production et gestion des sols), et les infrastructures (limiter les pertes,
réservoirs).
? De plus, il s?agit de définir des règles (lois, bonnes pratiques, codes de
conduites) pour faire face aux conflits d?intérêts et la valorisation de l?eau.
? Climat : la séquestration du carbone et le choix de modes de production
écologiques peuvent y contribuer. Nous soutiendrions la proposition faite ce
matin par Mme Sara Scherr, d?intégrer un accord concernant les impacts de
l?agriculture dans les accords de Copenhague.
IPM/CSD-17 on Agriculture, Rural development, Land, Drought, Desertification, and Africa.
New-York, February 23-27, 2009
Subject: Agriculture
Date 24.02.09
Responsible Person: Claudia Challandes
Chère Mme la Présidente,
vous l?avez dit dans votre discours d?introduction, nous avons besoin d?une
révolution. Sans changement fondamental, nous ne pourrons pas répondre aux
besoins croissants de la population mondiale et doubler la production agricole d?ici à
2050.
Notre tâche clef sera certes de rendre l?agriculture plus productive mais aussi
équitable et protectrice des ressources naturelles (comme l?a bien très bien présenté
Mme Sara Scherr ce matin), bref, une agriculture durable.
Et l?objectif majeur est dès à présent et rapidement d?accroître les investissements
publics mais également privés dans l'agriculture et dans les infrastructures en milieu
rural. Comment accroître ces investissements ? la CSD17 devrait jouer un rôle
important pour la formulation de recommandations concrètes dans ce sens.
Nous aimerions aussi vous rendre attentifs à l?évaluation internationale sur le rôle de
la science et des technologies agricoles pour le développement (IAASTD). Le rapport
IAASTD propose des options politiques dont nous devrions mieux tenir compte.
La Suisse soutient les priorités suivantes que le Secrétaire Général mentionne en
partie dans le document (E/CN.17/2009/3) mais qui ne sont pas repris suffisamment
dans le chapitre final « The Way Forward »:
? Les politiques commerciales, agricoles et alimentaires doivent favoriser une
agriculture répondant à de multiples fonctions, notamment de gérer durablement
les ressources naturelles.
? Nos efforts doivent plus se concentrer sur les exploitations familiales qui
possèdent les plus grandes potentialités en terme d'accroissement de la
production.
? Il faut favoriser une production locale/régionale et durable, tout en favorisant
l?ouverture progressive et équitable des marchés.
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? Les liens commerciaux entre les agriculteurs et les acheteurs locaux, régionaux
et internationaux, ainsi que d?autres secteurs non agricoles, doivent être établis
sur le long terme.
? L?intégration et l?accès au marché des agriculteurs et la limitation des risques lié
à la volatilité des prix est une priorité.
Voici un certain nombre de recommandations qui nous sont importantes:
? Il est crucial de donner plus de poids à la reconnaissance des critères de
durabilité (environnementaux, sociaux) par les règles internationales du
commerce. Le chapitre de l?OMC « commerce et environnement » doit être
renforcé.
? Le développement de standards de durabilité et de systèmes de certification
harmonisés au niveau international est nécessaire. Les gouvernements ont, sur
ces questions, un rôle de guidance important à jouer.
Mme la Présidente, nous aimerions dans ce sens répondre à la question que nous
vous avez posé hier concernant les biocarburants. La Suisse est d?avis que :
? La promotion des biocarburants nécessite des conditions cadres assurant un
effet positif prouvé de leur utilisation et qui vérifie leur compatibilité à des
standards sociaux et environnementaux minimaux. La production des
biocarburants ne doit pas entrer en concurrence ave la production alimentaire.
Mme la Présidente, les recommandations suivantes devraient encore être prises en
compte:
? La reconnaissance et la rémunération (privée et publique) des services
environnementaux des agriculteurs est essentielle pour une production agricole
durable.
? La recherche, le conseil et la vulgarisation pour l?application de pratiques
agricoles durables comme les systèmes de production intégrés et combinés
(cultures, élevage ; agricoles et forestiers), orientés vers une protection du sol et
une utilisation efficace de l?eau doivent être renforcés.
? La gestion des risques est une question centrale pour les petits exploitants. Il faut
favoriser une diversification (sur toute la chaîne de production) et mettre en place
de systèmes de micro-assurance.
Et finalement, il nous rappelons que la croissance de la production agricole
nécessaire ne doit pas s?accomplir au dépens des ressources naturelles (eau, sol,
forêts et biodiversité ) et sociales. Nous parlerons du sol à la session de demain,
mais nous aimerions proposer des recommandations sur deux thèmes ici :
? Eau : les mesures à prendre sont sur 3 niveaux: la recherche (espèces
résistantes à la sécheresse), la formation, le conseil, la vulgarisation (mode de
3/3
production et gestion des sols), et les infrastructures (limiter les pertes,
réservoirs).
? De plus, il s?agit de définir des règles (lois, bonnes pratiques, codes de
conduites) pour faire face aux conflits d?intérêts et la valorisation de l?eau.
? Climat : la séquestration du carbone et le choix de modes de production
écologiques peuvent y contribuer. Nous soutiendrions la proposition faite ce
matin par Mme Sara Scherr, d?intégrer un accord concernant les impacts de
l?agriculture dans les accords de Copenhague.
Stakeholders