Switzerland
MISSION PERMANENTE DE LA SUISSE
AUPRÈS DES NATIONS UNIES
Seul le texte prononcé fait foi
CDD 14
Débat de haut niveau
La voie à suivre
Déclaration de
S.E. l?Ambassadeur Serge Chappatte
Chef de Délégation
__________________________________________________________
CSD 14
High-Level Segment
The Way Forward
Statement by
H.E. Ambassador Serge Chappatte
Head of Delegation
New York, 11 May 2006
2
Monsieur le Président,
Nos discussions de ces jours derniers nous ont permis de poser un diagnostic sur les
défis cruciaux du développement énergétique et industriel auxquels l?entier de la
planète fait face. Ceux -ci sont les suivants: améliorer l?accès à l?énergie; diversifier le
bouquet énergétique; renforcer l?efficience énergétique; assurer la sécurité
énergétique; minimiser l?impact négatif de la production et de la consommation
d?énergie , notamment le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique.
Nous sommes également conscients du fossé qui sépare les pays industrialisés des
pays en voie de développement, de même que de l?obligation accrue des pays
développés de diminuer leur intensité énergétique et, en parallèle, d?assister les pays
en voie de développement à assurer leur approvisionnement en énergie et leur
développement durable.
La Suisse est fortement convaincue que l?amélioration du bien-être humain peut et
doit être découplé e de la demande d?énergie afin de minimiser l?empreinte
écologique (« Ecological Footprint »).
Les remèdes sont bien connus: ils incluent les ressource s humaines et financières, le
transfert de technologie , un cadre propice à l?investissement de même que la
recherche, le développement et le déploiement de nouvelles technologies
énergétiques.
Monsieur le Président,
Bien qu?il n?y ait pas d?ODM ayant trait à l?énergie, cette dernière est une condition
sine qua non et préalable aux huit ODM. Nous devons agir urgemment dans les
domaines où des progrès peuvent être atteints dans plusieurs ODM simultanément.
C?est par exemple le cas dans le domaine de la pollution à l?intérieur des habitations :
introduire des foyers et combustibles plus performants permet de promouvoir en
même temps la santé, la condition des femmes et la création de revenu s ainsi que de
freiner la dégradation des ressources naturelle s. Dans cette optique, nous entendons
renforcer nos propres actions et soutenons fortement les activités de l?OMS, du PNUD
et des ONG en la matière.
La clé de ce cycle de la CDD consiste à déclencher une palette d?activités à mettre en
oeuvre afin d?atteindre les buts et les engagements pris à Johannesburg. Il sera
notamment important de suivre de manière approfondie et régulière leur portée et
impact. Travaillons tous dans ce but.
Le secteur des énergies renouvelables, et plus particulièrement le Programme
d?Action de Bonn, offre un parfait tremplin pour une telle démarche. Nous soutenons
dès lors les appels pour des arrangements de suivi dans le domaine des
renouvelables. Des procédés similaires devraient prendre forme chaque fois que
l?énergie a une dimension transnationale, notamment l?accès à l?énergie, l?efficience
énergétique ou le développement d?énergies fossiles plus propres.
3
Le transfert de technologie s et les flux d?investissement fournissent une assise plus
durable aux infrastructures énergétiques des pays en voie de développement. Alors
que nous cherchons des moyens d?accélérer le transfert de technologie, nous ne
devons pas perdre de vue que le Mécanisme de développement propre du Protocole
de Kyoto, avec ses récents amendements, offre un canal unique pour le transfert de
technologie et de moyens financiers.
La part des fonds de l?Aide Publique au Développement (APD) liée à l?énergie devrait
augmenter. Nous accueillons avec grand intérêt les réflexions actuelles de la Banque
mondiale au sujet d?un « cadre d?investissement pour l?énergie propre » et nous nous
réjouissons de l?approbation du plan pertinent sur le s facilités de financement lors de
la réunion annuelle de la Banque en septembre 2006.
Monsieur le Président,
La source d?une grande partie des investissements en matière d?énergie va venir du
secteur privé. Ceci requiert des conditions -cadres politiques et légale s transparentes,
prévisibles et applicables. Associer le secteur privé est de toute première importance.
Dans ce contexte, la Suisse est très satisfaite des résultats du ?Global Compact?,
notamment le lancement des Principes d?Investissement Responsable le mois dernier
à New York, comme mentionné hier par le Secrétaire Général également. Ces
initiatives et beaucoup d?autres sont des exemples concrets de la promotion de
pratiques commerciales responsables, tel que l?ont rappelé nos Chefs d?Etats et de
Gouvernements en septembre 2005. Les efforts du secteur privé pour renforcer leur
?Corporate Citizenship ? sont particu lièrement pertinents dans le secteur de l?énergie,
car ces investissements ont d?importantes implications sociales et environnementales
et sont aussi susceptibles de prêter le flanc à la corruption.
4
Unofficial translation
Mr. Chairman,
Our discussions in the past few days have allowed us to diagnose the crucial energy
and industrial development challenges which the world is facing. These are: improved
access to energy; diversification of the energy mix; rekindling energy efficiency;
ensuring energy security; minimizing the adverse impact of energy production
and consumption, including climate change and air po llution.
We are also aware of the divide between the developed and developing countries,
and of the heightened responsibilities of the developed countries further to decrease
their energy intensity and assist developing countries in ensuring the necessary e nergy
supply and sustainable development.
Switzerland strongly believes that progress in human welfare can and must be decoupled
from energy demand with a view to minimizing the ecological footprint.
The remedies are equally known: they include human and financial capacities, technology
transfer, an enabling investment environment as well as energy research, development
and deployment.
Mr. Chairman
Though there is no MDG on energy itself, energy is a prerequisite for all eight MDGs.
Urgent action is required in areas where progress can be made towards the
achievement of several MDGs at once. This is the case for example in the field of indoor
air pollution: affording improved stoves and modern cooking fuels allows to
tackle health, gender, income generation and biodegradation problems with one
stroke. In this respect, we intend to strengthen our own activities and strongly support
WHO?s, UNDP?s and NGOs? actions in this field.
It will be key for this CSD cycle to trigger a wealth of concrete follow-up activities to
achieve the goals and commitments agreed upon in Johannesburg. It will also be important
to monitor thoroughly and regularly the scope and im pact of these activities.
Let us all work towards that.
The renewable energy sector, and more particularly the Bonn Action Programme,
perfectly lends itself as a springboard for this kind of efforts. We therefore support
calls for follow-up arrangements in the field of renewables. S imilar processes should
shape up wherever energy has a transnational dimension, such as for energy access,
energy efficiency or development of cleaner fossil fuels.
Technology transfer and investment flows provide a more sustainable foundation to
energy infrastructures of developing countries. Whilst searching for ways to accele rate
technology transfer, we should not lose sight of the fact that the Clean Development
Mechanism under the Kyoto Protocol, especially with its recent amendments,
provides a unique channel for technology and financial transfers.
The share of energy -related funds in ODA should be increased. We strongly we lcome
the World Bank?s current refle ctions on an Investment Framework for Clean
Energy and look forward to the approval of the relevant scheme on financing facilities
at the Bank?s Annual Meeting in September 2006.
Mr. Chairman
A large component of energy investment will stem from the private sector. This requires
legal and policy frameworks that are transparent, predictable and enforceable.
Associating the private sector is of paramount importance. In this context, Switze rland
is very pleased to see the progress of the Global Compact, including the launching
of the Principles for Responsible Investment last month in New York as me ntioned
yesterday by the Secretary General. These and many other initiatives are co ncrete
examples of the promotion of responsible business practices as was called for
by our Heads of States and Governments in September 2005. The private sector?s
efforts to enhance Corporate Citizenship are particularly relevant in the energy sector
since its investments have high social and environmental impacts and are often
prone to corruption.
AUPRÈS DES NATIONS UNIES
Seul le texte prononcé fait foi
CDD 14
Débat de haut niveau
La voie à suivre
Déclaration de
S.E. l?Ambassadeur Serge Chappatte
Chef de Délégation
__________________________________________________________
CSD 14
High-Level Segment
The Way Forward
Statement by
H.E. Ambassador Serge Chappatte
Head of Delegation
New York, 11 May 2006
2
Monsieur le Président,
Nos discussions de ces jours derniers nous ont permis de poser un diagnostic sur les
défis cruciaux du développement énergétique et industriel auxquels l?entier de la
planète fait face. Ceux -ci sont les suivants: améliorer l?accès à l?énergie; diversifier le
bouquet énergétique; renforcer l?efficience énergétique; assurer la sécurité
énergétique; minimiser l?impact négatif de la production et de la consommation
d?énergie , notamment le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique.
Nous sommes également conscients du fossé qui sépare les pays industrialisés des
pays en voie de développement, de même que de l?obligation accrue des pays
développés de diminuer leur intensité énergétique et, en parallèle, d?assister les pays
en voie de développement à assurer leur approvisionnement en énergie et leur
développement durable.
La Suisse est fortement convaincue que l?amélioration du bien-être humain peut et
doit être découplé e de la demande d?énergie afin de minimiser l?empreinte
écologique (« Ecological Footprint »).
Les remèdes sont bien connus: ils incluent les ressource s humaines et financières, le
transfert de technologie , un cadre propice à l?investissement de même que la
recherche, le développement et le déploiement de nouvelles technologies
énergétiques.
Monsieur le Président,
Bien qu?il n?y ait pas d?ODM ayant trait à l?énergie, cette dernière est une condition
sine qua non et préalable aux huit ODM. Nous devons agir urgemment dans les
domaines où des progrès peuvent être atteints dans plusieurs ODM simultanément.
C?est par exemple le cas dans le domaine de la pollution à l?intérieur des habitations :
introduire des foyers et combustibles plus performants permet de promouvoir en
même temps la santé, la condition des femmes et la création de revenu s ainsi que de
freiner la dégradation des ressources naturelle s. Dans cette optique, nous entendons
renforcer nos propres actions et soutenons fortement les activités de l?OMS, du PNUD
et des ONG en la matière.
La clé de ce cycle de la CDD consiste à déclencher une palette d?activités à mettre en
oeuvre afin d?atteindre les buts et les engagements pris à Johannesburg. Il sera
notamment important de suivre de manière approfondie et régulière leur portée et
impact. Travaillons tous dans ce but.
Le secteur des énergies renouvelables, et plus particulièrement le Programme
d?Action de Bonn, offre un parfait tremplin pour une telle démarche. Nous soutenons
dès lors les appels pour des arrangements de suivi dans le domaine des
renouvelables. Des procédés similaires devraient prendre forme chaque fois que
l?énergie a une dimension transnationale, notamment l?accès à l?énergie, l?efficience
énergétique ou le développement d?énergies fossiles plus propres.
3
Le transfert de technologie s et les flux d?investissement fournissent une assise plus
durable aux infrastructures énergétiques des pays en voie de développement. Alors
que nous cherchons des moyens d?accélérer le transfert de technologie, nous ne
devons pas perdre de vue que le Mécanisme de développement propre du Protocole
de Kyoto, avec ses récents amendements, offre un canal unique pour le transfert de
technologie et de moyens financiers.
La part des fonds de l?Aide Publique au Développement (APD) liée à l?énergie devrait
augmenter. Nous accueillons avec grand intérêt les réflexions actuelles de la Banque
mondiale au sujet d?un « cadre d?investissement pour l?énergie propre » et nous nous
réjouissons de l?approbation du plan pertinent sur le s facilités de financement lors de
la réunion annuelle de la Banque en septembre 2006.
Monsieur le Président,
La source d?une grande partie des investissements en matière d?énergie va venir du
secteur privé. Ceci requiert des conditions -cadres politiques et légale s transparentes,
prévisibles et applicables. Associer le secteur privé est de toute première importance.
Dans ce contexte, la Suisse est très satisfaite des résultats du ?Global Compact?,
notamment le lancement des Principes d?Investissement Responsable le mois dernier
à New York, comme mentionné hier par le Secrétaire Général également. Ces
initiatives et beaucoup d?autres sont des exemples concrets de la promotion de
pratiques commerciales responsables, tel que l?ont rappelé nos Chefs d?Etats et de
Gouvernements en septembre 2005. Les efforts du secteur privé pour renforcer leur
?Corporate Citizenship ? sont particu lièrement pertinents dans le secteur de l?énergie,
car ces investissements ont d?importantes implications sociales et environnementales
et sont aussi susceptibles de prêter le flanc à la corruption.
4
Unofficial translation
Mr. Chairman,
Our discussions in the past few days have allowed us to diagnose the crucial energy
and industrial development challenges which the world is facing. These are: improved
access to energy; diversification of the energy mix; rekindling energy efficiency;
ensuring energy security; minimizing the adverse impact of energy production
and consumption, including climate change and air po llution.
We are also aware of the divide between the developed and developing countries,
and of the heightened responsibilities of the developed countries further to decrease
their energy intensity and assist developing countries in ensuring the necessary e nergy
supply and sustainable development.
Switzerland strongly believes that progress in human welfare can and must be decoupled
from energy demand with a view to minimizing the ecological footprint.
The remedies are equally known: they include human and financial capacities, technology
transfer, an enabling investment environment as well as energy research, development
and deployment.
Mr. Chairman
Though there is no MDG on energy itself, energy is a prerequisite for all eight MDGs.
Urgent action is required in areas where progress can be made towards the
achievement of several MDGs at once. This is the case for example in the field of indoor
air pollution: affording improved stoves and modern cooking fuels allows to
tackle health, gender, income generation and biodegradation problems with one
stroke. In this respect, we intend to strengthen our own activities and strongly support
WHO?s, UNDP?s and NGOs? actions in this field.
It will be key for this CSD cycle to trigger a wealth of concrete follow-up activities to
achieve the goals and commitments agreed upon in Johannesburg. It will also be important
to monitor thoroughly and regularly the scope and im pact of these activities.
Let us all work towards that.
The renewable energy sector, and more particularly the Bonn Action Programme,
perfectly lends itself as a springboard for this kind of efforts. We therefore support
calls for follow-up arrangements in the field of renewables. S imilar processes should
shape up wherever energy has a transnational dimension, such as for energy access,
energy efficiency or development of cleaner fossil fuels.
Technology transfer and investment flows provide a more sustainable foundation to
energy infrastructures of developing countries. Whilst searching for ways to accele rate
technology transfer, we should not lose sight of the fact that the Clean Development
Mechanism under the Kyoto Protocol, especially with its recent amendments,
provides a unique channel for technology and financial transfers.
The share of energy -related funds in ODA should be increased. We strongly we lcome
the World Bank?s current refle ctions on an Investment Framework for Clean
Energy and look forward to the approval of the relevant scheme on financing facilities
at the Bank?s Annual Meeting in September 2006.
Mr. Chairman
A large component of energy investment will stem from the private sector. This requires
legal and policy frameworks that are transparent, predictable and enforceable.
Associating the private sector is of paramount importance. In this context, Switze rland
is very pleased to see the progress of the Global Compact, including the launching
of the Principles for Responsible Investment last month in New York as me ntioned
yesterday by the Secretary General. These and many other initiatives are co ncrete
examples of the promotion of responsible business practices as was called for
by our Heads of States and Governments in September 2005. The private sector?s
efforts to enhance Corporate Citizenship are particularly relevant in the energy sector
since its investments have high social and environmental impacts and are often
prone to corruption.
Stakeholders