France
Gouvernement FRANCE
Vendredi 5 mai 12h30 session Room4
Intervention de Christian Brodhag
Délégué Interministériel au Développement Durable
Merci M. le président
Je me permets en préambule de réagir aux propos de Margo Thorning : Il faut diminuer
l?intensité énergétique et donc veiller à découpler le plus possible la croissance économique
de la pression sur l?environnement et les ressources, elle a raison. Mais on ne peut pas
comparer les pays sur cette seule base, car l?intensité dépend du niveau de développement des
pays. Les pays déjà industrialisés créent plutôt des activités de service qui sont moins
intensives en énergie. Les pays en industrialisatio n construisent des infrastructures plus
consommatrices d?énergie. Les pays les moins avancés ont avant tout à créer les conditions
des services de base et leur émission par têtes sont très faibles. Il ne s?agit pas du résultat de
politiques mais d?une réalité économique.
Il reste important que les infrastructures que les pays en cours d?industrialisation construisent
pour des années soient les plus efficaces. Les coopérations et les transferts de technologies
sont essentiels pour cela.
Malheureusement le c limat ne fonctionne pas sur la base de la vertu du développement et ne
se satisfait pas de la seule tendance mais de la performance obtenue et des concentrations dans
l?atmosphère. Les Etats-Unis émettent deux fois plus par habitant que l'Europe, alors qu?ils
ont des niveaux d?industrialisation comparables. La tendance n?est pas plus favorable. Les
émissions de l?Europe ont augmenté de moins de 4% en Europe depuis 1990 alors que
l?augmentation aux Etats-Unis est pour la même période de plus 15%.
Au niveau international il faut que les émissions baissent d?un facteur deux pour stabiliser les
concentrations. C?est pourquoi les pays industrialisés doivent avoir des objectifs de réduction
bien supérieurs, la France s?est donné celui de réduire par quatre ses émissions en 2050. Cela
justifie des approches par objectifs de réduction des pays les plus émetteurs par habitant
comme dans le protocole de Kyoto. Ce chemin de réduction par 4 est encore à inventer.
Il ne faut pas opposer les politiques et mesures d?un coté et les approches volontaires de
l?autre. C?est la combinaison des deux qu?il faut promouvoir. La France va par exemple
rendre obligatoire cet été le diagnostic énergétique lors la vente des logements. Cela va
développer les compétences dans les diagnos tics thermiques et faire rentrer la vertu
énergétique dans le marché, cela va faciliter l?intervention des milieux bancaires pour financer
les économies d?énergie. Il faut au cas par cas évaluer l?efficacité des approches. Pour cela le
dialogue est nécessaire aussi bien au niveau national qu?international. Il doit être bien articulé
avec les institutions multilatérales pour bénéficier les effets de levier, comme vient de le citer
l?Union Européenne. Mais le dialogue conduit aussi à abandonner certains préjugés pour
s?entendre sur des faits avérés et évalué.
Vendredi 5 mai 12h30 session Room4
Intervention de Christian Brodhag
Délégué Interministériel au Développement Durable
Merci M. le président
Je me permets en préambule de réagir aux propos de Margo Thorning : Il faut diminuer
l?intensité énergétique et donc veiller à découpler le plus possible la croissance économique
de la pression sur l?environnement et les ressources, elle a raison. Mais on ne peut pas
comparer les pays sur cette seule base, car l?intensité dépend du niveau de développement des
pays. Les pays déjà industrialisés créent plutôt des activités de service qui sont moins
intensives en énergie. Les pays en industrialisatio n construisent des infrastructures plus
consommatrices d?énergie. Les pays les moins avancés ont avant tout à créer les conditions
des services de base et leur émission par têtes sont très faibles. Il ne s?agit pas du résultat de
politiques mais d?une réalité économique.
Il reste important que les infrastructures que les pays en cours d?industrialisation construisent
pour des années soient les plus efficaces. Les coopérations et les transferts de technologies
sont essentiels pour cela.
Malheureusement le c limat ne fonctionne pas sur la base de la vertu du développement et ne
se satisfait pas de la seule tendance mais de la performance obtenue et des concentrations dans
l?atmosphère. Les Etats-Unis émettent deux fois plus par habitant que l'Europe, alors qu?ils
ont des niveaux d?industrialisation comparables. La tendance n?est pas plus favorable. Les
émissions de l?Europe ont augmenté de moins de 4% en Europe depuis 1990 alors que
l?augmentation aux Etats-Unis est pour la même période de plus 15%.
Au niveau international il faut que les émissions baissent d?un facteur deux pour stabiliser les
concentrations. C?est pourquoi les pays industrialisés doivent avoir des objectifs de réduction
bien supérieurs, la France s?est donné celui de réduire par quatre ses émissions en 2050. Cela
justifie des approches par objectifs de réduction des pays les plus émetteurs par habitant
comme dans le protocole de Kyoto. Ce chemin de réduction par 4 est encore à inventer.
Il ne faut pas opposer les politiques et mesures d?un coté et les approches volontaires de
l?autre. C?est la combinaison des deux qu?il faut promouvoir. La France va par exemple
rendre obligatoire cet été le diagnostic énergétique lors la vente des logements. Cela va
développer les compétences dans les diagnos tics thermiques et faire rentrer la vertu
énergétique dans le marché, cela va faciliter l?intervention des milieux bancaires pour financer
les économies d?énergie. Il faut au cas par cas évaluer l?efficacité des approches. Pour cela le
dialogue est nécessaire aussi bien au niveau national qu?international. Il doit être bien articulé
avec les institutions multilatérales pour bénéficier les effets de levier, comme vient de le citer
l?Union Européenne. Mais le dialogue conduit aussi à abandonner certains préjugés pour
s?entendre sur des faits avérés et évalué.
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