African Union Commission
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COMMUNICATION DU REPRESENTANT DE LA
COMMISSISSION DE L?UNION AFRICAINE, M. PHILIPPE
NIYONGABO, CHEF DE DIVISION ENERGIE, AUX
DISCUSSIONS DE LA REGION AFRIQUE, CSD-14
MARDI, 2 MAI 2006
Monsieur le Président,
Distingués Délégués,
Mesdames, Messieurs,
Dans la majorité des pays africains, la biomasse satisfait
la quasi-totalité des besoins en énergie domestique. Cette
situation, en plus de ses effets sur l?environnement,
compromet la sécurité alimentaire et l?amélioration de la
qualité de la vie des populations pauvres et, partant, ralentit le
développement économique et social ;
Cependant le continent africain dispose d?un potentiel
énergétique immense et diversifié. Le constat est que ce
potentiel n?est que faiblement mis en valeur aujourd?hui, en
particulier les énergies renouvelables, avec pour conséquence,
le faible taux d?accès à l?énergie moderne, essentiellement en
milieu rural ;
Nul n?ignore la place prépondérante qu?occupe l?énergie
dans l?éradication de la pauvreté, la diffusion de la croissance,
le développement industriel et sa contribution au mieux-être
de la société dans son ensemble ;
Par ailleurs, la Déclaration du Sommet Mondial sur le
Développement Durable tenu à Johannesburg du 26 août au 4
septembre 2002 a défini les actions prioritaires dans cinq
domaines clés afin d?assurer la réalisation des ODM dont le
secteur de l?énergie en particulier ;
Monsieur le Président,
Distingués Délégués,
2
Dans le cadre d?un développement accéléré et durable du
secteur de l?énergie en Afrique, le rôle de l?Union Africaine est
d?assurer l?harmonisation des politiques et des stratégies, le
suivi et la facilitation de la mise en oeuvre de programmes et
projets régionaux et de ceux à caractère inter-régional et
continental, la coordination et le plaidoyer ;
Ainsi, la volonté des Etats africains, réaffirmée dans la
Déclaration de la Première Conférence de l?Union Africaine des
Ministres en charge de l?Energie Electrique, réunis à Addis
Abéba, Ethiopie, du 23 au 24 mars dernier, est de conjuguer
leurs efforts à travers le renforcement de la coopération
régionale et entre pays africains en vue d?une utilisation
commune, efficace et durable des ressources énergétiques, au
bénéfice de l?ensemble des parties prenantes de l?économie des
Etats Africains, comme moyen de réduire la pauvreté et de
faciliter l?intégration de l?Afrique dans l?économie mondiale ;
En outre, les Etats africains doivent urgemment
développer et renforcer les stratégies nationales et régionales
pour le développement de l?offre énergétique durable par la
diversification des différentes ressources énergétiques
disponibles surtout renouvelables, dont l?hydroélectricité ;
A cet effet, les mêmes Ministres de l?Energie, ont pris les
engagements suivants :
a. Inscrire l?énergie comme secteur de concentration
dans les priorités et programmes nationaux
intégrés et les stratégies nationales de
développement durable en mettant un accent
particulier sur l?accès universel à l?énergie
moderne ainsi qu?aux technologies et
équipements de production capables de
promouvoir des services en énergie appropriés et
d?un coût abordable;
b. Concevoir et mettre en oeuvre au niveau des Etats
africains des stratégies et politiques sectorielles
3
de développement du secteur de l?énergie tenant
compte des spécificités du contexte énergétique
du continent africain dans le cadre des réformes
économiques en cours et à élaborer recentrées
sur une approche plus intégrée du
développement ;
c. Mettre en relief l?importance, notamment dans le
sous secteur de l?énergie électrique, des projets
régionaux intégrateurs y compris l?interconnexion
des réseaux, le développement de la mini et la
micro-production, l?électrification rurale
transfrontalière, et leur accorder la priorité.
Ces engagements sont sous-tendus par les principes
suivants :
· Le développement des principaux bassins
fluviaux des différentes régions comme pôles de
développement énergétique ;
· La mise en place par l?Union Africaine pour les
grands sites hydroélectriques, d?une Commission
de Coordination chargée d?étudier tous les
aspects liés à la mise en valeur et l?exploitation de
ces sites (juridique, institutionnel, réglementaire
et environnemental) ;
· La diversification des sources d?énergie et
d?approvisionnement ;
· Le maintien de la responsabilité des Etats dans
les investissements de développement des
infrastructures du secteur de l?énergie ;
· Le renforcement et l?harmonisation des cadres
juridiques et réglementaires et le développement
des capacités humaines en vue de soutenir ce
secteur de façon durable ;
· L?encouragement des Etats à entreprendre ou à
poursuivre les réformes structurelles du secteur
notamment dans le cadre d?un partenariat
4
public-privé, en s?inspirant des expériences
réussies ;
· La promotion de la bonne gouvernance au sens
large en vue de créer un environnement favorable
à l?accroissement de l?investissement direct tant
national qu?étranger.
Monsieur le Président,
Distingués Délégués,
Nous profitons des présentes assises pour exhorter
les institutions multilatérales et bilatérales de
financement à créer des guichets spéciaux et des
mécanismes de financement novateurs avec des
ressources à long terme.
Nous sollicitons également les organismes des
Nations Unies et tous les autres partenaires au
développement internationaux à prendre un engagement
ferme, au cours de cette 14ème Session de la Commission
du Développement Durable, d?accroître de manière plus
significative et efficiente l?appui financier et technique
aux programmes et projets du secteur énergie en Afrique
dont la contribution à la lutte contre la pauvreté et le
développement économique et social n?est plus à
démontrer.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
COMMUNICATION DU REPRESENTANT DE LA
COMMISSISSION DE L?UNION AFRICAINE, M. PHILIPPE
NIYONGABO, CHEF DE DIVISION ENERGIE, AUX
DISCUSSIONS DE LA REGION AFRIQUE, CSD-14
MARDI, 2 MAI 2006
Monsieur le Président,
Distingués Délégués,
Mesdames, Messieurs,
Dans la majorité des pays africains, la biomasse satisfait
la quasi-totalité des besoins en énergie domestique. Cette
situation, en plus de ses effets sur l?environnement,
compromet la sécurité alimentaire et l?amélioration de la
qualité de la vie des populations pauvres et, partant, ralentit le
développement économique et social ;
Cependant le continent africain dispose d?un potentiel
énergétique immense et diversifié. Le constat est que ce
potentiel n?est que faiblement mis en valeur aujourd?hui, en
particulier les énergies renouvelables, avec pour conséquence,
le faible taux d?accès à l?énergie moderne, essentiellement en
milieu rural ;
Nul n?ignore la place prépondérante qu?occupe l?énergie
dans l?éradication de la pauvreté, la diffusion de la croissance,
le développement industriel et sa contribution au mieux-être
de la société dans son ensemble ;
Par ailleurs, la Déclaration du Sommet Mondial sur le
Développement Durable tenu à Johannesburg du 26 août au 4
septembre 2002 a défini les actions prioritaires dans cinq
domaines clés afin d?assurer la réalisation des ODM dont le
secteur de l?énergie en particulier ;
Monsieur le Président,
Distingués Délégués,
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Dans le cadre d?un développement accéléré et durable du
secteur de l?énergie en Afrique, le rôle de l?Union Africaine est
d?assurer l?harmonisation des politiques et des stratégies, le
suivi et la facilitation de la mise en oeuvre de programmes et
projets régionaux et de ceux à caractère inter-régional et
continental, la coordination et le plaidoyer ;
Ainsi, la volonté des Etats africains, réaffirmée dans la
Déclaration de la Première Conférence de l?Union Africaine des
Ministres en charge de l?Energie Electrique, réunis à Addis
Abéba, Ethiopie, du 23 au 24 mars dernier, est de conjuguer
leurs efforts à travers le renforcement de la coopération
régionale et entre pays africains en vue d?une utilisation
commune, efficace et durable des ressources énergétiques, au
bénéfice de l?ensemble des parties prenantes de l?économie des
Etats Africains, comme moyen de réduire la pauvreté et de
faciliter l?intégration de l?Afrique dans l?économie mondiale ;
En outre, les Etats africains doivent urgemment
développer et renforcer les stratégies nationales et régionales
pour le développement de l?offre énergétique durable par la
diversification des différentes ressources énergétiques
disponibles surtout renouvelables, dont l?hydroélectricité ;
A cet effet, les mêmes Ministres de l?Energie, ont pris les
engagements suivants :
a. Inscrire l?énergie comme secteur de concentration
dans les priorités et programmes nationaux
intégrés et les stratégies nationales de
développement durable en mettant un accent
particulier sur l?accès universel à l?énergie
moderne ainsi qu?aux technologies et
équipements de production capables de
promouvoir des services en énergie appropriés et
d?un coût abordable;
b. Concevoir et mettre en oeuvre au niveau des Etats
africains des stratégies et politiques sectorielles
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de développement du secteur de l?énergie tenant
compte des spécificités du contexte énergétique
du continent africain dans le cadre des réformes
économiques en cours et à élaborer recentrées
sur une approche plus intégrée du
développement ;
c. Mettre en relief l?importance, notamment dans le
sous secteur de l?énergie électrique, des projets
régionaux intégrateurs y compris l?interconnexion
des réseaux, le développement de la mini et la
micro-production, l?électrification rurale
transfrontalière, et leur accorder la priorité.
Ces engagements sont sous-tendus par les principes
suivants :
· Le développement des principaux bassins
fluviaux des différentes régions comme pôles de
développement énergétique ;
· La mise en place par l?Union Africaine pour les
grands sites hydroélectriques, d?une Commission
de Coordination chargée d?étudier tous les
aspects liés à la mise en valeur et l?exploitation de
ces sites (juridique, institutionnel, réglementaire
et environnemental) ;
· La diversification des sources d?énergie et
d?approvisionnement ;
· Le maintien de la responsabilité des Etats dans
les investissements de développement des
infrastructures du secteur de l?énergie ;
· Le renforcement et l?harmonisation des cadres
juridiques et réglementaires et le développement
des capacités humaines en vue de soutenir ce
secteur de façon durable ;
· L?encouragement des Etats à entreprendre ou à
poursuivre les réformes structurelles du secteur
notamment dans le cadre d?un partenariat
4
public-privé, en s?inspirant des expériences
réussies ;
· La promotion de la bonne gouvernance au sens
large en vue de créer un environnement favorable
à l?accroissement de l?investissement direct tant
national qu?étranger.
Monsieur le Président,
Distingués Délégués,
Nous profitons des présentes assises pour exhorter
les institutions multilatérales et bilatérales de
financement à créer des guichets spéciaux et des
mécanismes de financement novateurs avec des
ressources à long terme.
Nous sollicitons également les organismes des
Nations Unies et tous les autres partenaires au
développement internationaux à prendre un engagement
ferme, au cours de cette 14ème Session de la Commission
du Développement Durable, d?accroître de manière plus
significative et efficiente l?appui financier et technique
aux programmes et projets du secteur énergie en Afrique
dont la contribution à la lutte contre la pauvreté et le
développement économique et social n?est plus à
démontrer.
Je vous remercie pour votre aimable attention.