Transport durable

Description

Le rôle des transports dans le développement durable a été mis en évidence pour la première fois lors du Sommet « Planète Terre » des Nations Unies en 1992 et réaffirmé avec force dans son document final : Action 21. En entreprenant l’examen quinquennal de la mise en œuvre d’Action 21 lors de sa dix-neuvième session extraordinaire en 1997, l’Assemblée générale des Nations Unies a en outre noté qu’au cours des vingt prochaines années, on peut s’attendre à ce que le transport soit le principal moteur de l’augmentation de la demande mondiale d’énergie (en effet, il s’agit aujourd’hui de la principale utilisation finale de l’énergie dans les pays développés et de celle qui croît le plus rapidement dans la plupart des pays en développement). En outre, lors du Sommet mondial pour le développement durable de 2002, le rôle des transports a été une nouvelle fois évoqué dans le document final : le Plan de mise en œuvre de Johannesburg. On y trouve de multiples points d’ancrage pour le transport durable : infrastructures, systèmes de transport public, réseaux de livraison de marchandises, coût abordable, efficacité et commodité des transports, amélioration de la qualité de l’air et de la santé en milieu urbain et réduction des émissions de gaz à effet de serre.

L’attention mondiale portée aux transports ne s’est pas démentie ces dernières années. Les dirigeants du monde entier ont reconnu à l’unanimité, lors de la conférence des Nations Unies sur le développement durable de 2012 (Rio+20), que le transport et la mobilité sont au cœur du développement durable. Des systèmes de transport viables peuvent favoriser la croissance économique et améliorer l’accessibilité. Ils permettent une meilleure intégration de l’économie tout en respectant l’environnement. en améliorant la justice sociale, la santé, la capacité d’adaptation des villes, les liens entre ville et campagne et la productivité dans les zones rurales.

Ultérieurement, le Secrétaire général des Nations Unies, dans le cadre de son programme d’action quinquennal, a désigné les transports comme une composante majeure du développement durable. C’est pourquoi il a créé et lancé en août 2014 un Groupe consultatif de haut niveau sur le transport durable, représentant tous les modes de transport : routier, ferroviaire, aérien, maritime, fluvial et transports publics urbains. Les recommandations stratégiques du groupe consultatif ont été soumises au Secrétaire général dans un rapport sur les perspectives mondiales en matière de transport durable (« Mobilizing Sustainable Transport for Development »), publié à l’occasion de la première Conférence mondiale sur les transports durables en novembre 2016.

La communauté internationale souligne également l’importance du transport durable pour les pays en situation particulière dans le Programme d’action d’Istanbul en faveur des pays les moins avancés, le Programme d’action de Vienne pour les pays en développement sans littoral, les Orientations de Samoa pour les petits États insulaires en développement, le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et le Nouveau Programme pour les villes.

Dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le transport durable est intégré dans plusieurs objectifs et cibles de développement durable, en particulier ceux liés à la sécurité alimentaire, à la santé, à l’énergie, à la croissance économique, aux infrastructures, aux villes et aux établissements humains. L’importance des transports pour l’action climatique est aussi reconnue dans la Convention-cadre sur les changements climatiques. Le secteur des transports jouera un rôle particulièrement important dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, dès lors que près d’un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie proviennent des transports et que l’on s’attend à voir ces émissions augmenter sensiblement dans les années à venir.

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