Tourisme durable
Description
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Le tourisme est l’un des secteurs à la croissance la plus rapide au monde et représente une source importante de devises et d’emplois, tout en étant étroitement lié au bien-être social, économique et environnemental de nombreux pays, notamment des pays en développement. Le tourisme maritime ou lié à l’océan, ainsi que le tourisme côtier, sont par exemple des secteurs vitaux de l’économie dans les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays les moins avancés (PMA) côtiers (voir également le rapport sur le potentiel de l’économie bleue ainsi que le groupe d’action pour l’océan à propos de l’économie bleue durable).
L’Organisation mondiale du tourisme définit le tourisme durable comme « un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ».
En application de la résolution 70/193 de l’Assemblée générale, 2017 a été déclarée Année internationale du tourisme durable pour le développement.
Dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, la cible 8.9 vise à « élaborer et mettre en œuvre des politiques visant à développer un tourisme durable qui crée des emplois et met en valeur la culture et les produits locaux » d’ici à 2030. L’importance du tourisme durable est soulignée aussi dans la cible 12.b. qui vise à « mettre au point et utiliser des outils de contrôle de l’impact sur le développement durable d’un tourisme durable créateur d’emplois et valorisant la culture et les produits locaux ».
Le tourisme apparaît également comme l’un des outils permettant de « faire bénéficier plus largement les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés des retombées économiques », d’ici à 2030, comme le prévoit notamment la cible 14.7.
Dans le document final de Rio+20, « L’avenir que nous voulons », le tourisme durable est défini au paragraphe 130 comme un contributeur non négligeable « au développement durable dans ses trois dimensions », étant donné qu’il est étroitement lié à d’autres secteurs et qu’il peut créer des emplois décents et des débouchés commerciaux important. C’est pourquoi les États Membres se disent conscients « qu’il faut appuyer les activités liées au développement durable du tourisme et le renforcement des capacités à cet égard, qui favorisent la connaissance de l’environnement, conservent et préservent celui-ci, respectent la vie sauvage, la flore, la diversité biologique, les écosystèmes et la diversité culturelle, et améliorent les conditions de vie et les sources de revenus des populations locales en protégeant leur économie, ainsi que l’environnement et le milieu naturel dans son ensemble ». Au paragraphe 130, ils soulignent également « qu’il faut appuyer davantage les activités liées au développement du tourisme durable et le renforcement des capacités à cet égard dans les pays en développement de manière à contribuer à la réalisation du développement durable ».
Au paragraphe 131, ils encouragent « la promotion d’investissements dans le développement durable du tourisme, notamment dans l’écotourisme et le tourisme culturel, qui peuvent donner lieu à la création de petites et moyennes entreprises et faciliter l’accès au financement, notamment grâce à des initiatives de microcrédit pour les pauvres, les populations autochtones et les communautés locales vivant dans des régions présentant un fort potentiel en matière d’écotourisme ». À cet égard, ils soulignent aussi « qu’il importe de définir, le cas échéant, des directives et des règlements répondant aux priorités nationales, ainsi que des dispositions visant à promouvoir et à favoriser ce type de tourisme ».
En 2002, le Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg a appelé à promouvoir le développement du tourisme durable, y compris l’écotourisme et le tourisme non déprédateur, au chapitre IV, paragraphe 43, du Plan de mise en œuvre de Johannesburg.
Lors du Sommet de Johannesburg, le lancement de l’initiative ST-EP (« Le tourisme durable au service de l’élimination de la pauvreté ») a été annoncé. Cette initiative a été inaugurée par l’Organisation mondiale du tourisme, en collaboration avec la CNUCED, afin de développer le tourisme durable, comme un atout permettant d’atténuer la pauvreté.
La Commission des Nations Unies pour le développement durable a examiné pour la dernière fois la question du tourisme durable en 2001, lorsqu’elle faisait office de comité préparatoire du Sommet de Johannesburg.
L’importance du tourisme durable est aussi soulignée dans la cible 12.b.
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